• Années 1961 - 1970

    Années 1961 – 1970

    Puis les années suivantes ce fut, le "château du Herrenberg" à Neuwiller les Saverne  (1960)

    la "Chaume des Veaux" non loin du champ du feu (1961 et 1962) une colonie que j'aimais bien. Les sorties en forêt pour la cueillette de myrtilles, les nombreux jeux de piste, ma passion, les randonnées d'une journée, tout pour satisfaire nos envies d'aventure, de découvertes.

    1960, j'avais 10 ans, je portais des lunettes depuis l'age de 6 ans et  j'étais en CM2 à l'école élémentaire de la rue du lin à Mertzwiller. Très peu de souvenirs de cette époque; une bonne discipline à l'école avec Mr Roth l'instituteur; de temps en temps quelques petites bagarres et un jour, excédé des brimades que je subissais j'ai cassé une dent à un élève; mon père fut obligé de rendre des comptes au directeur de l'école, Mr Sommer. Je travaillais assez bien, avais de bonnes notes, bref un élève sérieux. Dans la cour, sous la surveillance des instituteurs c'étaient les jeux classiques de gendarme/voleurs, des jeux de billes.

    école primaire Mertzwiller - 10 ans

    A la maison j'étais souvent occupé à creuser dans le jardin un immense trou pour en extraire…du sable ! un jour j'ai même failli y être enseveli lorsque  les parois se sont effondrées; une échelle était nécessaire pour atteindre le fond !


    Puis en 1961 ce fut la transition vers le collège qui venait d'ouvrir juste à côté ou je suis entré en 6ème; grand changement car plusieurs professeurs. Je me rappelle surtout des heures de sport ou on allait sur le terrain vague juste derrière le collège. En été, avec ma mère nous allions dans la "Tsang" aux foins avec la mobylette noire et la remorque remplie à plus de 1.50m de hauteur et moi perché au-dessus ! Je l'aidais aussi à travailler dans les champs "am See" ou je m'amusais surtout à trouver des fossiles de coquillages ! eh oui le nom du lieu-dit n'avait pas été choisi par hasard car il y a des milliers d'années cet endroit était un lac.

    En 1962 un plus grand changement encore m'attendait: l'entrée en 5ème classique à Haguenau au "stall" en face du musée historique. Un grand dépaysement à l'arrivée dans ce vieil établissement aux tables à l'ancienne dans certaines salles, légèrement inclinées avec des sièges strapontins peu confortables. En 6ème je n'étais pas un crack en maths d’où la raison de m'avoir balancé dans une 5ème classique, sur les bons conseils de Boos Joseph, professeur principal de la 6ème avec du latin comme LV1 et de l'allemand. Manque de pôt en 6ème je n'ai pas fait de latin donc niveau très faible. Ce qui devait arriver, arriva: redoublement ! la latin en était la cause principale. Durant les vacances grand père ou parfois mon père me ramenait à Haguenau pour prendre des cours de rattrapage de latin chez un professeur de latin !

    J'abordais en septembre 1963 la seconde rentrée en 5ème toujours avec du latin; ça allait mieux mais cette langue morte n'était décidément pas ma tasse de thé. Mon père m'avait aussi acheté pas mal de livres classiques d'occasion que nous avait vendu Mr Boos; ils ne m'ont pas beaucoup intéressé.

    De cette période je me rappelle surtout, à l'heure de midi, des déplacements en rang vers la cantine située à l'actuelle poste non loin du théatre. Je dis bien en rang et c'était un long défilé, sans chahut, encadré par les surveillants. Le retour se faisait dans les mêmes conditions. J'ai aussi souvenir des heures de science, des dissections des grenouilles, des expériences de chimie; tout cela me passionnait bien plus que les heures de latin ! Les heures creuses se passaient dans une grande salle du 1er étage, toujours dans le silence et sous la surveillance d'un "pion" comme on les appelait à l'époque. Le transport de Mertz vers Haguenau, durant les 1ères années se faisait en minibus mais très rapidement il fut remplacé par un grand bus. De ce minibus qui nous prenait devant le mur des ets De Dietrich mon meilleur souvenir est cette amitié que j'avais noué avec Myriam Boos, la fille de J. Boos mon ancien prof de collège. Je réservais toujours une place pour elle et nous discutions beaucoup de choses et d'autres; je la considérais comme ma grande sœur.

    En septembre 1964 j'entrais en 4ème2 et j'abandonnais le latin ! ouf ! je commençais l'anglais et continuais avec l'allemand

    Voici une photo de l'époque – heureusement que j'avais pris soin de noter au dos les noms des copains de classe. A ma gauche un grand bosseur, 1er de la classe Waltz Jean de Baerenthal. Un jour j'étais chez lui. J'ai aussi souvenir d'un jour à Goersdorf (je pense que j'avais du y aller en vélo) ou, avec Birmele J-Daniel et quelques autres chenapans nous avions confectionné un canon avec un tube metallique monté sur un châssis roulant; le tube avait été rempli du fameux mélange explosif: chlorate de soude – sucre et comme projectile on avait enfoncé de force un tronçon de manche à balais. On avait 14 ans mais déjà conscient de prendre certaines précautions de sécurité; une longue mèche et tout le groupe planqué à l'abri à plus de 20m; heureusement car sans cette précaution je ne serais peut-être plus en train d'écrire ces lignes. Une formidable explosion a ébranlé le village; un cratère d'un mètre de diamètre et notre canon déchiré, fragmenté, enfoncé dans le sol. Ben oui notre bout de manche à balai, enfoncé de force, n'avait pas été envoyé en orbite autour de la terre ! Nous avons vite récupéré ces morceaux ainsi que notre charrette pour disparaitre en rasant les murs et en nous réfugiant chez Birmelé avant que les villageois n'arrivent pour voir l'origine de l'explosion.  Nullement refroidi par l'expérience, ce fut au contraire le début d'une assez longue série "d'expériences explosives".  Passionné de chimie et de physique j'avais commencé à fréquenter ardemment la salle de lecture du musée de Haguenau, soit le soir en attendant le bus, soit en inter-classe, soit même le mercredi, jour de repos. Je me rappelle des casiers avec les fiches répertoires que l'ont pouvait consulter; il suffisait de donner le N° du livre à la bibliothécaire pour le récupérer en salle, en extraire les informations avant de le rendre. Cette méthode m'a souvent servi pour étayer mes exposés (par ex sur le costume et les coutumes alsaciennes)  mais surtout pour récupérer les formules de quelques explosifs dont la nitroglycérine, la nitrocellulose ou fulmicoton ! En dehors du chlorate de soude(désherbant)/sucre, explosif primaire !

    A la maison j'avais aménagé un laboratoire de chimie avec éprouvettes, pipettes et pas mal d'autres accessoires que l'on pouvait encore trouver en pharmacie, ainsi que les produits: le désherbant en droguerie et en pharmacie, l'acide sulfurique, nitrique et autres. Le fulmicoton a été le plus facile à réaliser; il suffisait de traiter du simple coton avec 2 acides, de le laisser sécher. Il brûlait à l'air libre avec une flamme vive et instantanée sans laisser de traces. En milieu confiné par contre, il était explosif sans dégagement de fumée; également lorsqu'on tapait dessus avec un marteau ! c'était génial. Mon père avait encore un "katzenkopf" (pourquoi ce nom, j'en sais rien) utilisé lors des mariages: un tube métallique de 30cm, à parois épaisses, fermé d'un côté et percé d'un trou. Une tige métallique aplatie au bout était introduite très librement dans le tube après avoir mis une cuillère de poudre chlorate/sucre au fond du tube. Une poignée sur ce tube permettait de le cogner avec force contre un trottoir ou contre un mur; violente déflagration garantie mais aussi pas mal de fumée âcre qui irritait les poumons. J'ai eu l'idée de remplacer la poudre par du fulmicoton: explosion un peu moins violente mais plus de fumée !

    Un jour ce fut le tour d'essayer de faire de la nitroglycérine, produit de base de la dynamite ou TNT (Trinitrotoluène) Les mélanges de glycérine, ou nitrations, acide sulfurique et nitrique je les ai tenté sur la terrasse de la maison, manipulant tout ça derrière une vitre de plexiglas car toujours conscient des risques que je prenais. Par contre je n'ai réussi à faire qu'un énorme nuage roux sur un mélange bouillonnant dangereusement (j'avais pris la précaution de m'écarter pensant que ça exploserait !) mais ma nitroglycérine n'a jamais explosé; il valait mieux quand on sait que des chimistes de renom en sont morts. Bien sûr toute cette expérience en dehors de la présence des parents; je ne leur ai dit que des années plus tard ce que j'essayais de faire !

    Mon père, outilleur, avait un petit atelier de réparation de vélos-motos et pour moi c'était idéal pour faire mes expériences, mes montages etc Je me rappellerais toujours d'un petit canon que j'avais fabriqué, monté sur un petit chariot; suite à l'expérience précédente j'étais devenu plus futé: plus de manche à balai comme projectile mais une bille en terre glaise introduite librement dans le tube; poudre de chlorate au fond; encore une longue mèche et moi planqué dans le jardin, le canon dirigé sur un mur de la maison. Par contre mon père devait être à l'atelier. Qu'est-il arrivé ? un gros boom et l'enduit du mur de la maison truffé d'impacts de terre glaise sur un diamètre de 50cm au moins ! le tube avait résisté mais le recul l'avait projeté contre le mur de l'atelier. Cette fois ci j'ai eu droit à une très grosse colère, une engueulade et je crois même à une fessée !! A mon avis la bille s'était coincée dans le tube !

    Tout cela ne m'avait pas vacciné ! A cette époque on trouvait encore pas mal de munitions en tous genres (balles de fusil mitrailleur, de fusils, de pistolet etc) et même des fusils. Mon père les collectionnait un peu et je connaissais leur cachette. Alors souvent, avec mon cousin, on jouait "à la guerre" avec ces fusils, non chargés ! Bien sûr toujours en l'absence de mon père ! Parfois il arrivait qu'on tire en l'air à balles réelles mais fallait pas se faire attraper !

    Un jour j'avais fabriqué, usiné une petite culasse pour balles de fusil 7.65 avec extracteur + percuteur; j'ai chargé une balle, fixé le tout solidement à un arbre et dirigé sur la vitre en plexiglas du poulailler. Toujours par prudence, j'avais fait un dispositif de balancier pour taper sur le percuteur et être ainsi un peu éloigné ! Cette fois-ci le tube a résisté, la balle est partie, faire un joli trou dans la vitre du poulailler, toujours avec pas mal de bruit ! Heureusement les poules étaient dehors ! Je n'ai pas renouvelé l'expérience car mon montage avait bien souffert et la peur de l'accident s'était immiscée en moi !

    Un des derniers ouvrages de ce genre: un tube noir de canalisation, bouchon vissé d'un côté, un petit trou sur le côté opposé pour l'entrée de la mêche; le tube bourré de poudre chlorate/sucre puis le tube serré délicatement dans un étau pour le fermer par pincement (pipe bomb). Je suis allé l'enfoncer jusqu'au petit trou dans le sol meuble du "waldele" la minuscule forêt à 50m de notre propriété. Une mêche faite en saupoudrant simplement de la poudre jusqu'au petit trou. On allume et puis fissa à toutes jambes me planquer couché derrière le cerisier du jardin. Le temps me paraissait interminable (ben oui j'avais tracé une assez longue mêche !) puis une formidable explosion qui secoue le village. J'attends un peu avant de me rendre sur les lieux pour trouver un immense cratère de plus d'un mètre de diamètre et du tube il ne restait que le bouchon et quelques cm de tube déchiré comme une grenade !

    Un autre épisode: toujours féru d'aventures, j'ai eu l'idée de construire un radeau et de descendre la rivière bordant le village: la Zinsel (pour ne pas la nommer !) A cette époque se baigner dans cette rivière était chose courante; l'eau était encore relativement propre, peu polluée. C'est l'été et les grandes vacances; fallait s'occuper ! Sous une structure en planches j'ai fixé des bidons de solexine et quelques chambres à air de camion; le tout avait belle gueule et a rapidement pris place sur la charrette familiale; direction l'amont de la rivière juste en contrebas d'un moulin. Un ami est allé avec la charrette vide à l'endroit supposé de mon "amerrissage". Maillot de bain, sandales plastiques (eh oui le fond de la rivière peut être dangereux) et une pagaie pour me diriger et me voilà parti. Rivière sinueuse bordée d'arbres qui, à bien des endroits, plongeaient leurs branches au travers du courant. Les difficultés n'étaient pas des moindres et plus d'une fois j'étais obligé de me mouiller entièrement pour faire passer le radeau mais j'ai atteint mon but et mon ami m'attendait bien gentiment pour m'aider à ressortir le radeau pour le ramener au bercail !

    L'année 1964 était aussi celle de ma confirmation à l'église protestante de Mertzwiller. Je me rappelle de ce jour l'interrogation par le pasteur de Mietesheim, cette photo de groupe et le repas qui s'en est suivi au restaurant "Strintz" actuel restaurant de la gare. J'ai un bon souvenir de ma 1ère cuite ce jour là, accentuée par mes 1ères cigarettes fumées en cachette; j'étais tellement malade que l'envie de fumer m'a à tout jamais abandonné.  Je me rappelle aussi de notre ballade en groupe dans la forêt environnante surtout lorsque nous avons débusqué 2 amoureux en pleine activité sexuelle !

    les confirmands protestants de Mertzwiller - 1964

    C'est aussi à cette date que j'ai eu comme cadeau de mes parents / grands parents la mobylette Motobécane AV88 identique à celle-ci:

    mobylette Motobécane AV88

    45 ans plus tard il est possible qu'elle roule encore car ce n'est qu'en 2005 qu'elle a été volé, à mon grand désespoir, par les tsiganes dans le garage de la maison parentale. J'aimais beaucoup cette mobylette et j'en ai fait des kilomètres avec elle; le plus loin aura été le col de la Schlucht, Metzeral , Sondernach avec camping près de la colonie de vacances Landersen puis Mulhouse ou j'ai passé la nuit chez tante Suzanne P. mais à l'époque les routes étaient encore relativement calmes et les voies rapides, tronçons d'autoroutes inexistantes.
    14 ans, adolescent sage, j'ai commencé à fréquenter le groupe de jeunes animé et dirigé par Georgette S., Michète F. Jeux communautaires et études bibliques étaient à la clef, une fois par semaine dans la salle de classe de Georgette.

    groupe de jeunes Mertzwiller

    Roland R., Christiane R. Willy F. Bernard G. Henri S. Marlène S. étaient parmi les principaux participants. De temps en temps des sorties en groupe, en train pour des ballades dans la nature. Mais aussi des rencontres chez les uns ou les autres, les dimanches après midi, pour chanter, jouer de la guitare, discuter de tout et de rien; être ensembles tout simplement, gâtés par la grand-mère de Roland.
    Cette année aura aussi été l'année du "certificat d'études", une épreuve de détail, passée haut la main à Haguenau à l'école derrière l'église St Georges.

    1965 j'entre en septembre en 3ème3 toujours au lycée d'état de garçons. Qu'elle classe ! une fille sur plus de 20 garçons ! Que n'a-t-elle pas subi la pauvre Simone G. de Gumbrechtshoffen à cette époque ! Mais c'était aussi et surtout l'année des 400 coups ! Que de souvenirs cocasses. Moi le spécialiste des pétards à retardement placés dans les WC durant les récréations – de gros pétards, une bougie allumée et la mèche du pétard introduite dans un petit trou à la base de la bougie, le tout posé sur un muret haut des cabines de wc se trouvant dans la cour. Installés en salle de classe notre attention était davantage concentrée sur le futur boum à venir que sur le tableau noir du professeur ! Et quand ce boum arrivait gros fou rires général et un prof un peu décontenancé, ne comprenant pas ce qui se passait.

    Féru d'histoires de souterrains, nous avions appris, je ne sais plus comment, qu'il devait exister un couloir souterrain allant du sous sol du lycée (ancien monastère de moines) au collège Ste Philomène distant de 200m environ; collège ou oeuvraient dans le temps des moniales. Nous nous étions donc mis en quête de trouver ce couloir secret. Par hasard le sous-sol de l'entrée du lycée nous servait de vestiaire lors des heures de sport. Toujours par hasard dans ce sous-sol nous découvrons une vieille porte avec une grosse serrure à crochet, persuadés que nous étions sur la bonne voie pour trouver ce couloir d'autant plus qu'un courant d'air filtrait par cette porte ! Moi, fils d'outilleur, bricoleur occasionnel, j'ai usiné en toute discrétion un passe partout dans l'atelier paternel et un soir, après avoir profité des vestiaires, une fois le prof parti, à deux ou trois nous sommes retournés dans ce sous-sol, d'autres faisant discrètement le gué à l'extérieur, pour arriver à crocheter la porte. Et là, ô surprise, à la lumière des lampes de poche, pas de couloir souterrain mais une simple cave sans autre issue; une cave avec de nombreuses bouteilles de vin ancien et qui devaient appartenir au concierge. Poue les Mc Gyver que nous étions, un couteau multi-usage avait vite été trouvé pour ouvrir quelques unes de ces bouteilles que nous avons vidé dans nos gosiers. Je me rappelle que c'étaient de très bons vins. Mais il fallait se dépêcher car le bus n'allait pas tarder à arriver et c'est titubant, bien torchés que nous l'avons rejoint sans oublier quelques bouteilles glissées dans nos sacs d'école et vidés sur le chemin de nos domiciles ! Avions nous refermé la porte à clef, j'en doute fort. Je me rappelle juste que cette porte, quelques temps après, avait été renforcée par un second cadenas. Jamais nous n'avons été inquiétés pour cette expédition souterraine.
    Pour poursuivre dans le même domaine, dans un autre bâtiment, nous étions attirés par des armoires de physique et certains instruments dont des chronos. Là encore de simples serrures qu'il suffisait de crocheter avec un passe partout. Après être revenus de la cantine, chaque jour nous avions une vingtaine de minutes de temps libre, toujours sous la surveillance des "pions". C'est durant cette période que nous avons décidé d'agir. Comme à l'expédition précédente, c'est moi qui avais confectionné le passe partout que j'avais même du reprendre à l'usinage pour qu'il aille dans la serrure. Quelques copains faisaient le gué pendant que moi et d'autres s'acharnaient sur la serrure. Finalement nous avons réussi et plusieurs instruments ont ainsi disparu de l'armoire. L'enquête de la direction n'a jamais réussi à trouver les coupables.

    1966 année du brevet passé avec succès et en septembre c'est la "seconde A" car trop de lacunes en maths. A cette époque l'orientation était vite faite: les bons en maths entraient en seconde C scientifique, les autres en littéraireAnnées 1960 – 1970

    1967 je passe en 1ère toujours en littéraire mais décidément j'accroche mal avec la philo, les dissertations et la fin de l'année est catastrophique; je devrais redoubler ! Mais par hasard, un ami du voisinage de mes parents me parle du lycée technique industriel, route de Strasbourg. J'apprend son existence ! Et là je décide de me réorienter complètement mais malheureusement que de temps perdu ! 2 années de littéraire sans oublier la 5ème redoublée.Années 1960 – 1970

    1968 alors que d'autres passent allègrement le bac je vais me retrouver en seconde technique au LTI ! Enfin je me sens à l'aise, j'aime tout ce qui est technique, surtout les ateliers pratiques: usinage, automatismes, métrologie, traitements de surface, électricité. Années 1960 – 1970 Années 1960 – 1970 Années 1960 – 1970L'ambiance est super, les copains de classe sympa, les profs également. Et j'arrive même à aimer les heures de sport, surtout la patinoire juste en face du lycée !  Ici on est plus sérieux que dans l'autre lycée; plus de 400 coups. La cantine est sur place; les transports se font toujours en bus mais aussi parfois en train, voire en auto-stop.

    C'est en été de cette même année que j'ai fait mon 1er camp de jeunes à Landersen sous la direction de Freddy et Christa S.

    Landersen 1968 - camp de jeunes

    Comment suis-je arrivé à ce camp ? C'est avec ma mobylette que j'avais fait un séjour camping sauvage en face de la colonie ou je m'approvisionnais en eau. C'est là que j'ai eu le déclic "camp de jeunes" La aussi une superbe ambiance.

    1969 sera l'année de la mort brutale de ma grand-mère Marie décédée à table d'une crise cardiaque le 7 février, jour anniversaire de son fils, à l'âge de 68 ans. Je me rappelle encore qu'à l'arrêt de bus au retour du lycée J-Georges L. le voisin est venu me l'annoncer. C'était un grand choc pour moi car je l'aimais bien. J'ai été pour la 1ère fois confronté à la mort. Grand père était désespéré, perdu car il était dépendant d'elle sur pas mal de points.

    Cela ne m'a pas empêché d'aller rendre visite à Zürich à ma correspondante de longue date, Elisabeth F. durant les vacances. C'est en train que je m'y suis rendu. Elle logeait au pensionnat ou elle était étudiante.

    ma correspondante suisse en 1968

    C'est là que l'on s'est rencontré pour la 1ère fois. Elle m'a trouvé une chambre d'hôte dans un quartier en dehors du centre ville.

    l'appart ou j'ai logé - Zurich

    On se retrouvait le soir ou dans la journée lorsqu'elle était libre pour découvrir la ville, manger ensemble au restaurant. Faire un tour sur le lac.

    avec ma correspondante sur le lac de Zurich

    Nous avons aussi été à deux reprises en boite de nuit; un autre soir invités chez Irka sa grande amie, russe d'origine. Je n'ai pas oublié cette soirée qui avait fini en boite, mes bagages entreposés au pensionnat. J'avais déjà quitté définitivement la chambre ou je logeais. Pour la nuit Irka avait contacté un ami qui devait m'héberger. C'est vers 1h du matin que je me suis rendu, en tram, à son domicile. Ce n'était pas facile à trouver; finalement j'ai sonné chez ce monsieur mais n'ai jamais eu de réponse. Désespéré, me trouvant dans la rue, depuis une cabine tél je contacte Irka, la sors du lit pour lui raconter mon aventure; elle n'aura pas d'autre solution à me donner. Je me décide donc à revenir vers le centre ville ou je m'installe tout d'abord sur un banc public avant de rejoindre un petit bosquet non loin d'un musée que j'avais visité. Je me couche tant bien que mal sur l'herbe déjà humide tentant de m'endormir. La nuit passe difficilement. Le matin, après un bon café, je rejoins Elisabeth récupérer mes bagages; elle me dit qu'Irka n'a pas apprécié mon coup de fil en pleine nuit ! Elle m'accompagne en tram jusqu'à la gare ou je reprends le train pour l'Alsace.

    ma correspondante sur le qaui de la gare de Zurich

    En septembre c'est l'entrée en 1ère F1 c'est-à-dire fabrication mécanique avec beaucoup d'heures de pratique: mécanique et automatismes

    Années 1960 – 1970

    cours de tournage - LTI Haguenau

    Nouvel an 1970 je l'aurais une nouvelle fois passé à Landersen toujours en compagnie de Yolande W. mais il y avait aussi Alfred M. et Marlène S. Dîner du réveillon aux chandelles comme le montre la photo

    Nouvel An à Landersen - Metzeral Haut Rhin

    1970 ça y est on voit le bout du tunnel; en septembre c'est la terminale F1 avec le bac technique en juin 71. Je le passe sans trop de problèmes surtout grâce à mes très bonnes notes en français (les années littéraire m'auront quand même été bénéfiques; maigre consolation)

    La Bonne Nouvelle; église évangélique à Strasbourg et que fréquentait Georgette S. C'est elle qui m'aura donné l'envie d'y aller régulièrement mais c'est cette année là que je commençais à participer aux week-end de l'église. De début 70 à mai 72 je participerais à plus de quinze dans divers lieux: colonie "le Vallon", "Geisbach", "Landersen", lac du coucou, Wildersbach, Strasbourg, Guebwiller au château de la Ligue pour la lecture de la Bible.

    avec les jeunes de "La Bonne Nouvelle" - Strasbourg

    Des souvenirs adorables de ces rencontres ou j'ai énormément appris, rencontré des gens très intéressants, noué de belles amitiés (Roger et Henriette K. - Jacqueline W. et tant d'autres) vécu des moments heureux, des moments de méditation et de foi intense.

    C'est en juillet de cette année que je suis parti avec Freddy S. faire le camp de 3 semaines en Corse en compagnie de 34 jeunes de mon âge. Partis de Strasbourg avec le train de nuit Vintimille jusqu'à Marseille nous avons embarqué le lendemain  soir sur le ferry Napoléon après une visite de la ville. Le circuit itinérant en Corse aura été:  Propriano (1er camp) – Aleria / Catteragio (2ème camp) – Corte – callanques de Piana – Cargèse (3ème camp) – Ajaccio ou nous avons repris le ferry. Un séjour merveilleux dans ce pays de rêve encore relativement préservé du tourisme. J'en garde de très bons souvenirs et ai noué de belles amitiés.

    camp de Corse - Propriano

    A peine de retour à Mertz, deux jours plus tard je repars en autostop sac à dos et tente en compagnie de Bernard G. pour aller en Suisse rendre visite à ma correspondante Elisabeth F. que nous ne rencontrerons pas car en vacances. Nous mettrons 2 longues journées pour arriver tard dans la nuit au camping Seebucht à côté du lac de Zürich !

    sur les bords du lac de Zurich avec Bernard

    Pour le retour le stop fût très dur et nous avons fini en train de Brugg à Mulhouse. Une belle expérience cette expédition improvisée en coup de vent.

    En octobre de la même année j'ai aussi fait un camp de travail de 4 jours à la colonie de Landersen dans le Haut-Rhin et en novembre un autre week-end à Mulhouse pour se retrouver entre anciens de la Corse.

    Le nouvel an je l'ai passé, comme l'année précédente, à Landersen ou il y avait une super bonne ambiance. Mon amie Yolande W. était présente.

    mon amie Yolande

    J'étais un très grand fan de danses folkloriques et j'ai eu le privilège d'en faire énormément durant ce séjour. Des études bibliques, des parties de luge, même la nuit, des soirées de jeux, de chants, de musique, des discussions ont agrémenté ces 8 jours.

    danses folkloriques à Landersen - Metzeral

    les amis au camp d'hiver - Landersen Metzeral

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    Dimanche 8 Septembre 2019 à 13:59

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